Cette année le Losar, Nouvel an tibétain, aura lieu vendredi 12 février !
Selon le calendrier tibétain qui débute en -127 avant JC, avec le début du règne du 1er roi du Tibet Nyatri Tsenpo, ce sera donc l'an 2148.
«Année du Buffle-métal 2048»
Le Losar coïncide avec le premier jour de la nouvelle année lunaire. La date est choisie conformément à l’astrologie tibétaine qui est basée sur la tradition bön, l'astrologie indienne et l'astrologie chinoise.
Les Festivité du Nouvel an
Avant la fin de l'année, les monastères font des rituels visant à éliminer tout élément négatif pour bien débuter la nouvelle année: longue prière, rituel tantrique et danses sacrées (Tcham). Dans les maisons, on fait le grand nettoyage et on mange la Gouthouk (soupe composée de viande, de farine de blé et de radis). Puis toute la famille se frotte symboliquement le corps avec des boulettes de tsampa (farine d'orge) qui sont ensuite récupérées puis déposées à l'extérieur à un croisement.
Puis commencent les fêtes officielles : les plus connues sont celles organisées à Lhassa et qui durent durant trois jours. Les fêtes populaires durent plus longtemps et sont réparties durant 25 jours. Comme par exemple, le 15e jour de la prière offrande des tormas de beurre coloré. Les sculptures sont exposées sur le chemin circulaire autour du Jokhang (1er temple bouddhiste édifié par Songtsen Gampo au Tibet. Il abrite la statue dite du Jowo - statue du bouddha qui aurait été sculptée de son vivant).
En 1919, Alexandra David-Néel qui séjourne au grand monastère de kumbum, se réjouit d’assister au Losar qui a eu lieu cette année-là le 16 février :
Grande sera l'affluence des pèlerins et des marchands à Kum-Bum, il y aura des danses religieuses, comme les «Mystères» du Moyen-Âge, des cérémonies diverses, une grande foire. Le plus curieux, c'est l'exhibition annuelle de statues en beurre colorié. Je dois m'y rendre avec quelque pompe pour éviter d'être bousculée par le populaire qui s'écrase pour rentrer dans les salles d'exposition. En pompe, cela signifie, en style du pays, que quelques vigoureux gaillards, en habits des grands jours, un fouet ou un bâton à la main, vous précèdent et vous suivent comme gardes du corps, ouvrant un passage, tapant dur sur le vulgaire qui ne doit pas sentir beaucoup les horions appliqués sur ses épaisses houppelandes de fourrures, mais s'écarte, pénétré de respect pour le geste. Cet entourage m'oblige à revêtir, une fois de plus, ma veste de drap d'or des grands jours, mon châle jaune le plus chatoyant et mon plus rutilant bonnet pointu.
Et le 21 février 1919 Alexandra conte à Philippe ces grandes fêtes qui la revissent :
C'est une des plus belles choses que j'aie vues dans le style chinois. Il y avait quantité de statues en beurre colorié exquisément modelées et entourées d'une profusion d'ornements, tous en beurre. Certaines étaient exposées dans des édifices improvisés décorés de milliers de bannières, de lampes et de lanternes. J'ai fait le tour de cette exposition, escortée de gens portant des lanternes, qui écartaient la foule assez compacte, et j’ai été reçue en cérémonie par les organisateurs des diverses exhibitions. Deux jours auparavant, j'avais été conviée à une séance musicale qui m'a enchantée : on y exécutait de la musique mongole. J'aurais voulu que tu eusses été là, il y avait des flûtistes merveilleux. Pour terminer, il y a eu un morceau pour cymbales seules : imagine 6 ou 7 paires de cymbales de cuivre de dimensions diverses et accordées entre elles de façon à produire des intervalles musicaux. Les artistes les frappent chacun suivant un rythme différent et l'ensemble produit un véritable air. Quelque chose d'étrange et de prenant, évoquant l'idée d'une galopade de chevaux accourant du fond des steppes, amenant les hordes de Gengis Khan. Je me suis délectée jusqu'au tréfonds de mon âme de musicienne ! peut-être, surtout, parce que la musique avait, ici, épousé les chansons que le vent répand parmi les solitudes, qui environnent les camps perdus au milieu du désert et accompagnent la caravane en marchant à travers l'immensité.
Bonne année 2021 à tous
Durant son long voyage, où se trouvait Alexandra David-Néel
le 1er janvier de ces quatorze années de pérégrination ?
1912 : Calcutta.
1913 : Dans une cahutte à la frontière indo—népalaise.
1914 : Gangtok, capitale du Sikkim jouxtant le Tibet.
1915 : Lachen au nord du Sikkim.
1916 : Ermitage De-Chen ashram.
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Vous y retrouverez tous les ouvrages édités d'Alexandra David-Néel et sur la grande exploratrice ; des livres autour du voyage et des voyageurs, le bouddhisme, les philosophies orientales. Mais aussi statues, bijoux, vêtements, tapis... provenant du Népal et de l’Inde.
Au plaisir de vous y retrouver !
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